Tuesday, February 15, 2005

L’enfer ce sont nos actes manqués 

Rêve de Grenouille. Bizarre de le retrouver en rêve, je n’ai pas de souvenir précis de notre rencontre de cette nuit, je sais juste qu’on passe un moment ensemble. Il est possible que je le voie dans l’après-midi, c’est lui qui doit faire passer à Kadertosh des logiciels de retouche d’image et de traitement de texte afin que je puisse en faire sur son PC.
Etrange. Je me souviens de 1991. Il m’avait repoussée sans explication et je l’avais vécu comme une humiliation à l’époque, d’autant que ça s’ajoutait à la blessure toute récente (le même mois) lors de la tournée Rock en France. Comme j’avais échoué à entrer en contact avec CMC, j’échouais avec Grenouille qui après avoir flirté avec moi la veille me laisse à la porte de sa maison alors que je passe le voir et que je sais qu’il est à l’intérieur.

Je perds peu à peu le fil du rêve, mes pensées liées à ma conscience du jour ont pris sa place. Jeremy s’est levé. Il ne fait pas de bruit comme demandé pour ne pas troubler mon sommeil. Je l’imagine installé devant la TV à regarder des histoires pour patienter.
Kthulhu/Léviathan au fond de l’océan dans une secousse, un remou a pu causer tremblements de terre et Tsunami, à moins que ça vienne d’encore plus profond, du centre de la terre cette masse d’énergie en fusion…

Thursday, February 10, 2005

De l’émerveillement

A quoi reconnaît on l’amour sinon au regard particulier qu’on porte à l’autre pour avoir suscité en nous l’émerveillement, ce sens de la beauté.

La reconnaissance de la beauté de l’autre quand c’est réciproque est le plus beau cadeau de la vie -ou des dieux- s’il faut nommer quelqu’un responsable de ce miracle.

Pour ce qui est de la beauté humaine ses critères varient comme autant de regards humains.

Aussi fugitive qu’un instant, certains se sont évertués à l’immortaliser dans la pierre ou sur tous supports afin de pouvoir comme un coffre à trésors y accéder à loisir et ressentir encore ce sentiment bien humain, l’émerveillement.

Le besoin de s’émerveiller, de capter ces moments est directement lié au désir de vivre. La promesse de pouvoir s’émerveiller encore est gage de bonheur. D’où la notion de trésor.

La première relation qui se noue entre deux êtres humains : la mère et le nouveau-né :

Je devine à défaut de m’en souvenir qu’en ouvrant les yeux sur le monde et sauf inconfort on s’émerveille. Mais qu’est-ce qui attire les yeux du nouveau-né par dessus tout ? Une autre paire d’yeux qui vient se planter dans les siens.

Hormis les réflexes vitaux le nouveau-né fait l’apprentissage de la vie et du langage par mimétisme le nouveau-né se réjouit des regards émerveillés posés sur lui, et découvre le bonheur d’échanger l’émerveillement.

La chute hors du paradis originel :

Tout être en arrivant dans la vie est sensé susciter un sentiment d’émerveillement chez ceux qui sont amenés à porter le regard sur lui/elle (notamment sa mère) Pourquoi est-ce que cette réaction s’estompe et fuit alors qu’on grandit ?

Est-ce l’habitude qui crée la lassitude ou le fait qu’ on est suplanté par d’autres nouveau-nés ? Est-ce qu’on s’aperçoit qu’il faut désormais faire des efforts pour suciter l’émerveillement là où il suffisait d’apparaître ?

Est-ce qu’un jour on renonce à faire des efforts pour suciter ce sentiment parce que ceux pour qui on le faisait ne s’en montrent plus dignes et que la récompense/gratification qu’ils nous offraient ne nous suffit plus.. parce que ceux qui nous émerveillaient ne nous émerveillent plus et que la chose perd alors tout intérêt ?

Toujours est-il qu’un jour on se sent bien seul et bien inutile et qu’on s’interroge. Ça m’est arrivé.
Il me semble que tout ce qu’on fait, tout ce à quoi visent nos actes alors consiste en retrouver le sentiment d’émerveillement qu’il s’agisse aussi bien de le suciter chez autrui que de se laisser émerveiller par quelqu’un.
Une vie humaine ne me paraît jamais aussi misérable qu’en ces moments là.

Et quand on trouve à s’émerveiller et à émerveiller - qu'on voudrait s’en garantir l’accès et s’appeler Ali Baba !
Ne dit on pas pour figurer l’émerveillement, être ou rester baba devant quelquechose ou quelqu’un ?

Monday, February 07, 2005

« accorde nous d’être un seul corps… en attendant les saints intercèdent »

lundi 7 février 2005 - Une série TV :

Elle dit qu’elle a besoin de trouver sa place en ce monde avant de pouvoir vivre à ses côtés. Elle a passé 20 ans dans le coma et se réveille à la quarantaine. Lui l’a gardée à la maison avec sa fille qui a grandit a ses côtés. Il a une aventure avec sa meilleure amie qu’il a consolée lors du décès de son époux, mais quand il retrouve il retombe amoureux de sa femme et quitte la meilleure amie.

Moi en heyoka j’ai besoin de retrourner les choses, de les voir autrement.

Pour pouvoir trouver ma place en ce monde moi je veux prendre place à C côtés avant toute autre chose. Pourtant le temps passe et ça ne se fait pas. Je voucrais comprendre et trouver la solution. Je continue à rêver quotidiennement et à me souvenir de mes rêves au réveil.

Si je ne les note pas des bribes me reviennent cependant dans la journée.
Là, j’ai vu en rêve la dégradation impuissante de mon PC par une petite fille armée d’un stylo, alors il faut que je préserve les données de mon disque dur.

Quel rapport… (suite)

Richard est parvenu au tour de force de faire venir à la réalité une femme connue d’abord dans ses rêves, Un homme a rêvé, et eu des visions de quelqu’un d’inconnu. Est-ce possible ? Moi je dis que non, comme on ne peut créer qu’avec ce dont on dispose c’est à dire ce qui est du domaine du connu, ce qui préexiste à notre conscient. Or dans le film de Thierry Chabert comme dans le roman de gilbert Sinoué, Richard et Dora ne se sont jamais rencontrés ni cotoyés, pas plus que Ricardo n’a pu réellement rencontrer Saradans la réalité matérielle ou "spatiale-temporelle-causale".

L’une vit en Grèce, l’autre en Argentine/ou en France. La vision identifiable de façon précise d’un visage jamais vu n’est pas possible.
Ce roman est une fiction. Il est très proche et essaie d’imiter une réalité sans toutefois y arriver. (voir http://www.desjrsetdesnuits.blogspot.com)

Mon histoire repose sur un souhait émis dans l’intimité de mon être, sans destination identifiée tout d’abord. C’est à dire que j’ai commencé par formuler ce vœu sur une idée composée de l’assemblage de sentiments, perceptions, pensées déjà connues. Je me suis fait une idée du couple.
Pas consciemment. Je ne l’ai pas élaborée un jour en me disant un couple ça doit être comme ci ou comme ça parce que j’ai vu ceci ou cela et que cela fonctionne ou pas. Non, je suis arrivée dans un monde composé de couples et un jour où j’ai été capable de faire la différence entre eux (entités duelles ou doubles) et moi je me suis vue seule.

Eux ils avaient quelque chose qui m’était refusé. J’ai appris cela à travers l’oedipe, mot que j’ai lu depuis. De cette frustration j’ai élaboré mon désir de couple comme un modèle d’existence à atteindre, un modèle qui procure force et paix.

Ceux qui s’allient dans l’existence ont une vie réussie. Ceux qui restent seuls le sont pour avoir râté quelquechose. Ils ont quelquechose d’incapable, d’impuissant, de misérable, de triste.

« Où qu’ils aillent, ils sont triste à la fête, où qu’ils aillent, ils sont seuls dans leur tête. Je veux chanter pour ceux qui sont loin de chez eux » ;

Cette chanson de Michel Berger / France Gall bien que parlant des exilés me semble parler encore mieux d’un pays appelé en anglais « home » comme « homme » mais avec un seul « m », l’homme qui aime un seul, l’amour unique qui fait son foyer et qu’il emmène dans sa tête où qu’il aille. « Ou qu’ils aillent seuls dans leur tête » concerne ceux qui n’ont pas identifié cet autre qui peut composer ce « home » ce foyer, ce vivier, cette source de vie.

Idée formée du modèle parental, de celui de mes grand-parents, couples d’amis, oncles et tantes, etc. Par mimétisme et fusion de ces différentes perceptions je me suis fait une idée que j’ai voulu incarner avec un autre être qu’il me reste à trouver.

Wednesday, February 02, 2005

le calendrier, la boussole et le compas, Von Magnet « de l’aimant ».

Il est l’alpha et l’oméga, le . Le 7ème jour commun aux deux.
360 + 5 jours soit (2 x 6)=12 mois de 30 jours + 5 Il reste 2 jours, le premier e(s)t le jour dernier comme dans l’alphabet « inversé » (tracer les 26 lettres sur du papier dans un sens puis dans l’autre en les juxtaposant 4x6+2=26. Plier 2+2 fois ou poursuivre. J’ai tenté l’exercice dans le but premier de trouver une correspondance entre les lettres de l’alphabet et les notes de la gamme de DO/LA.

CDO1.DRE2.EMI3.FFA4.GSOL5.ALA6.BSI7. (à la française)et
ALA1.BSI2 CDO3.DRE4.EMI5.FFA6.GSOL7 (à l’anglaise).

360 comme les 360 degrés du cercle à 12 rayons de 30 degrés
52 semaines de 7 jours , sous-entendu 7=6+1 soit 52x6 + 52 = 364 (manque 1)
L’année ne peut être un cycle parfait sous peine que le temps ne se répète ou plus exactement ne fasse que tourner en boucle à l’identique. Il a fallu instaurer un cycle temporel lequel comme son nom l’indique se perpétue et consitue une norme reconnue par tous pour pouvoir s’accorder, se repérer « à l’échelle » humaine.

Et il a fallu le détail, le grain de sable, l’erreur qui parfait l’œuvre en lui donnant vie, le cran qui déclanche le mécanisme mettant en route l’horloge du temps.. ou plus exactement si on veut admettre une histoire sans début ni fin (le monde était avant soi et sera après soi) un point de cristallisation quelquepart, à un moment « do-(n)né », un maillon de la chaine du vivant qui é-choit (du verbe é-choir) en même temps qu’il prend conscience de sa condition et en subit le vertige (de vertigo, tournoiement). Le maillon faible alors part à la recherche du chaînon manquant.

Imaginer un monde qui voudrait entrer en contact avec un autre, deux entités indéfinies se cherchent un lieu de rencontre pour s’incarner (soit se définir selon les données du-dit monde qui leur est commun puisque par eux créé/croisé/décliné).

Le temps est un ruban de Moebius.
Sur son échelle les deux mondes vont se développer à l’endroit et à l’envers l’un de l’autre,
la création s’étale et se contracte à la fois… jusqu’au point de rencontre impossible et pourtant jouable à l’infini.

Tout est affaire (à faire) de biodiversité ; Le génie créateur s’ex-prime pour mieux s’un-primer dans le ruban. Gigantesque mise en scène pour un théâtre grandeur nature.

Comme dans le mythe un jour l’Indéfinissable s’incarne dans « sa » création jusqu’à en mourir. Autant d’aventures, d’épopées. Tout peut être exploré, vu par procuration, pressenti à l’échelle humaine.