De l’émerveillement
A quoi reconnaît on l’amour sinon au regard particulier qu’on porte à l’autre pour avoir suscité en nous l’émerveillement, ce sens de la beauté.
La reconnaissance de la beauté de l’autre quand c’est réciproque est le plus beau cadeau de la vie -ou des dieux- s’il faut nommer quelqu’un responsable de ce miracle.
Pour ce qui est de la beauté humaine ses critères varient comme autant de regards humains.
Aussi fugitive qu’un instant, certains se sont évertués à l’immortaliser dans la pierre ou sur tous supports afin de pouvoir comme un coffre à trésors y accéder à loisir et ressentir encore ce sentiment bien humain, l’émerveillement.
Le besoin de s’émerveiller, de capter ces moments est directement lié au désir de vivre. La promesse de pouvoir s’émerveiller encore est gage de bonheur. D’où la notion de trésor.
La première relation qui se noue entre deux êtres humains : la mère et le nouveau-né :
Je devine à défaut de m’en souvenir qu’en ouvrant les yeux sur le monde et sauf inconfort on s’émerveille. Mais qu’est-ce qui attire les yeux du nouveau-né par dessus tout ? Une autre paire d’yeux qui vient se planter dans les siens.
Hormis les réflexes vitaux le nouveau-né fait l’apprentissage de la vie et du langage par mimétisme le nouveau-né se réjouit des regards émerveillés posés sur lui, et découvre le bonheur d’échanger l’émerveillement.
La chute hors du paradis originel :
Tout être en arrivant dans la vie est sensé susciter un sentiment d’émerveillement chez ceux qui sont amenés à porter le regard sur lui/elle (notamment sa mère) Pourquoi est-ce que cette réaction s’estompe et fuit alors qu’on grandit ?
Est-ce l’habitude qui crée la lassitude ou le fait qu’ on est suplanté par d’autres nouveau-nés ? Est-ce qu’on s’aperçoit qu’il faut désormais faire des efforts pour suciter l’émerveillement là où il suffisait d’apparaître ?
Est-ce qu’un jour on renonce à faire des efforts pour suciter ce sentiment parce que ceux pour qui on le faisait ne s’en montrent plus dignes et que la récompense/gratification qu’ils nous offraient ne nous suffit plus.. parce que ceux qui nous émerveillaient ne nous émerveillent plus et que la chose perd alors tout intérêt ?
Toujours est-il qu’un jour on se sent bien seul et bien inutile et qu’on s’interroge. Ça m’est arrivé.
Il me semble que tout ce qu’on fait, tout ce à quoi visent nos actes alors consiste en retrouver le sentiment d’émerveillement qu’il s’agisse aussi bien de le suciter chez autrui que de se laisser émerveiller par quelqu’un.
Une vie humaine ne me paraît jamais aussi misérable qu’en ces moments là.
Et quand on trouve à s’émerveiller et à émerveiller - qu'on voudrait s’en garantir l’accès et s’appeler Ali Baba !
Ne dit on pas pour figurer l’émerveillement, être ou rester baba devant quelquechose ou quelqu’un ?
La reconnaissance de la beauté de l’autre quand c’est réciproque est le plus beau cadeau de la vie -ou des dieux- s’il faut nommer quelqu’un responsable de ce miracle.
Pour ce qui est de la beauté humaine ses critères varient comme autant de regards humains.
Aussi fugitive qu’un instant, certains se sont évertués à l’immortaliser dans la pierre ou sur tous supports afin de pouvoir comme un coffre à trésors y accéder à loisir et ressentir encore ce sentiment bien humain, l’émerveillement.
Le besoin de s’émerveiller, de capter ces moments est directement lié au désir de vivre. La promesse de pouvoir s’émerveiller encore est gage de bonheur. D’où la notion de trésor.
La première relation qui se noue entre deux êtres humains : la mère et le nouveau-né :
Je devine à défaut de m’en souvenir qu’en ouvrant les yeux sur le monde et sauf inconfort on s’émerveille. Mais qu’est-ce qui attire les yeux du nouveau-né par dessus tout ? Une autre paire d’yeux qui vient se planter dans les siens.
Hormis les réflexes vitaux le nouveau-né fait l’apprentissage de la vie et du langage par mimétisme le nouveau-né se réjouit des regards émerveillés posés sur lui, et découvre le bonheur d’échanger l’émerveillement.
La chute hors du paradis originel :
Tout être en arrivant dans la vie est sensé susciter un sentiment d’émerveillement chez ceux qui sont amenés à porter le regard sur lui/elle (notamment sa mère) Pourquoi est-ce que cette réaction s’estompe et fuit alors qu’on grandit ?
Est-ce l’habitude qui crée la lassitude ou le fait qu’ on est suplanté par d’autres nouveau-nés ? Est-ce qu’on s’aperçoit qu’il faut désormais faire des efforts pour suciter l’émerveillement là où il suffisait d’apparaître ?
Est-ce qu’un jour on renonce à faire des efforts pour suciter ce sentiment parce que ceux pour qui on le faisait ne s’en montrent plus dignes et que la récompense/gratification qu’ils nous offraient ne nous suffit plus.. parce que ceux qui nous émerveillaient ne nous émerveillent plus et que la chose perd alors tout intérêt ?
Toujours est-il qu’un jour on se sent bien seul et bien inutile et qu’on s’interroge. Ça m’est arrivé.
Il me semble que tout ce qu’on fait, tout ce à quoi visent nos actes alors consiste en retrouver le sentiment d’émerveillement qu’il s’agisse aussi bien de le suciter chez autrui que de se laisser émerveiller par quelqu’un.
Une vie humaine ne me paraît jamais aussi misérable qu’en ces moments là.
Et quand on trouve à s’émerveiller et à émerveiller - qu'on voudrait s’en garantir l’accès et s’appeler Ali Baba !
Ne dit on pas pour figurer l’émerveillement, être ou rester baba devant quelquechose ou quelqu’un ?
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